CHRISTIAN
DUBUIS-SANTINI

Christian Dubuis-Santini se distingue non seulement comme un penseur et un psychanalyste de premier plan, mais aussi comme un fervent lecteur, dans la plus pure tradition de Sigmund Freud et Jacques Lacan. Chez lui, la lecture est un mode d’être, une pratique essentielle, au cœur même de son élaboration théorique et de sa réflexion sur le sujet parlant.
La lecture comme acte fondateur.
Freud, père de la psychanalyse, était connu pour son insatiable appétit pour les textes littéraires, scientifiques et philosophiques. Lacan, quant à lui, était un lecteur obsessionnel des classiques, puisant dans des œuvres de Pascal, Descartes, Joyce ou encore Hegel pour articuler sa propre pensée. De manière semblable, Christian Dubuis-Santini se révèle être un lecteur habité, plongeant dans les textes anciens et contemporains avec une intensité qui témoigne d’un désir de comprendre les dynamiques humaines à travers l’écrit.
Pour Christian Dubuis-Santini, lire, outre l’activité intellectuelle est une forme d’interrogation existentielle. Chaque texte, qu’il soit philosophique, psychanalytique ou littéraire, devient pour lui un espace d’exploration, une rencontre avec l’inconscient de l’auteur et, à travers lui, avec les dimensions cachées du langage.
Une lecture active et interprétative.
Dans la continuité de Lacan, qui considérait que « Lire, c’est interpréter », Christian Dubuis-Santini aborde les textes avec la conviction qu’ils ne livrent jamais leur sens de manière immédiate. Sa pratique de lecture est rigoureusement analytique, toujours attentive aux signifiants qui se croisent et aux silences qui en disent long. Il est connu pour ses analyses approfondies des œuvres de Freud et Lacan, mais aussi pour son exploration des textes littéraires et philosophiques, où il trouve des échos et des résonances avec les concepts psychanalytiques.
Christian Dubuis-Santini s’intéresse particulièrement aux écrivains qui, comme James Joyce ou Franz Kafka, défient la structure du langage et mettent en lumière ses failles.
Son séminaire « Lacan, nous et le réel. » intègre souvent des lectures croisées entre la psychanalyse et la littérature, montrant que l’écriture littéraire est un espace où le Réel, le Symbolique et l’Imaginaire se rencontrent de manière unique.
Un lecteur au service
de la transmission.
À l’instar de Freud, qui s’appuyait sur la littérature classique pour illustrer ses théories (Sophocle, Shakespeare), et de Lacan, qui transformait ses lectures en outils conceptuels, Christian Dubuis-Santini fait de la lecture un levier de transmission. Ses écrits et ses séminaires sont imprégnés de références variées, allant de la psychanalyse , de la littérature classique à la philosophie , en passant par la sémiotique et l’art. Cette érudition, loin d’être une simple accumulation de savoirs, sert à éclairer les grandes questions du sujet moderne : le désir, l’angoisse, la jouissance, et la place du langage dans la constitution du sujet.
Une bibliothèque vivante.
Christian Dubuis-Santini incarne l’idée de la bibliothèque vivante : une accumulation de textes lus, intégrés et réinterprétés, qui nourrit une pensée toujours en mouvement. Dans ses interventions, il cite avec aisance des passages entiers de Freud, Lacan, mais aussi d’écrivains, philosophes ou théologiens, démontrant une mémoire et une compréhension profondes. Mais sa force réside dans sa capacité à établir des ponts entre des œuvres apparemment disparates, révélant des réseaux de signifiants et des perspectives nouvelles.